Le e-commerce français a franchi un nouveau cap en 2024 avec un chiffre d’affaires record de 175 milliards d’euros, en hausse de +9,6% par rapport à 2023. Cette croissance est principalement portée par la reprise des achats en ligne, un ralentissement de l’inflation et l’essor du secteur des services.
Selon la dernière étude de la FEVAD, cette année marque aussi un tournant avec des évolutions sectorielles majeures et une transformation des habitudes d’achat. Zoom sur les tendances clés du e-commerce français en 2024.
Un marché en pleine expansion, équilibré entre produits et services
L’e-commerce français affiche une croissance harmonieuse entre ventes de produits et services :
– Les ventes de produits en ligne ont progressé de +6%, atteignant 66,9 milliards d’euros, un retour aux niveaux pré-COVID.
– Les services, en particulier le tourisme et les loisirs, enregistrent une croissance encore plus forte avec +12%, totalisant 108,4 milliards d’euros.
Le secteur des services continue ainsi d’être le principal moteur du e-commerce, captant 62 % du chiffre d’affaires total.
Les secteurs qui ont dominé le e-commerce en 2024
Le rapport de la FEVAD met en lumière les secteurs les plus dynamiques du e-commerce en France cette année.
Mode et habillement : Une transformation accélérée
– La mode en ligne représente 23% des ventes du secteur en France.
– L’essor des plateformes comme Shein, Temu et Amazon a renforcé l’attractivité du canal digital.
– Le marché de la seconde main, dominé par Vinted et Leboncoin, représente désormais 12% des ventes d’habillement.
Tourisme et loisirs : Un secteur en forte reprise
– Le secteur avec le plus d’achats en ligne, 58,4% des cyberacheteurs déclarant avoir effectué un achat sur un site de e-tourisme.
– Un secteur en croissance, boostée par une demande accrue pour les voyages et expériences.
– Le retour à des habitudes de consommation plus pré-COVID favorise les plateformes de réservation en ligne.
High-tech et électroménager : Un rebond mesuré
– 4ème secteur le plus populaire auprès des e-acheteurs, avec 50,4% des cyberacheteurs.
– Un secteur marqué par une forte demande pour les smartphones et objets connectés.
– Les achats sur mobile continuent de progresser, captant 54% des transactions en ligne.
Ameublement et décoration : Stabilité du secteur
– Un secteur en progression par rapport à 2023, malgré un contexte économique incertain.
– Les enseignes investissent dans l’expérience client et le paiement fractionné pour attirer les consommateurs.
Beauté et cosmétiques : Une percée du digital
– Un secteur porté par la montée du e-commerce dans la beauté sélective.
– Des plateformes comme Sephora, Nocibé et Marionnaud renforcent leur présence en ligne avec des expériences immersives et la réalité augmentée.
Un panier moyen stable malgré l’augmentation des transactions
– Le panier moyen reste stable à 68€, malgré l’inflation.
– Le nombre de transactions a bondi de 10%, atteignant 2,6 milliards d’achats en ligne.
– Chaque cyberacheteur dépense en moyenne 4 216€ par an, soit une fréquence d’achat d’une fois par semaine.
L’impact de l’inflation et des nouvelles habitudes d’achat
La crise économique a changé les comportements des consommateurs :
– Priorité aux promotions : les périodes de soldes et ventes privées enregistrent des pics de fréquentation record.
– Recherche du meilleur prix : les comparateurs en ligne et le cashback connaissent une forte adoption.
– Paiement fractionné en hausse : des acteurs comme Alma et Klarna continuent d’élargir leur offre pour faciliter les achats.
Perspectives 2025 : Quel avenir pour le e-commerce en France ?
Avec un marché arrivé à maturité, trois tendances pourraient structurer l’année à venir :
– L’essor de l’omnicanal : Les marques continueront d’intégrer le digital avec le retail physique.
– La personnalisation et l’IA : Les chatbots et recommandations basées sur l’intelligence artificielle vont se généraliser.
– Le développement du commerce circulaire : La seconde main et le reconditionné continueront de gagner des parts de marché.
Conclusion
Avec 175 milliards d’euros de ventes, le e-commerce français confirme sa résilience et son rôle central dans le commerce de demain. L’adaptation aux nouvelles attentes des consommateurs, entre digitalisation, flexibilité de paiement et expérience immersive, sera clé pour continuer sur cette lancée en 2025.
