La consommation des ménages américains a connu une hausse supérieure aux attentes en juillet, selon les données gouvernementales publiées mardi.
Malgré un ralentissement économique, les ventes au détail dans la première économie mondiale ont progressé de 0,7 % pour atteindre 696,4 milliards de dollars le mois dernier, comparé à une hausse révisée de 0,3 % en juin, d’après le Département du commerce.
Quelles sont les raisons ?
Cette résilience de la consommation est attribuée en partie aux achats en ligne, notamment grâce aux offres du Amazon Prime Day en juillet.
Les ventes dans les détaillants non traditionnels ont augmenté de 1,9 %, tandis que les dépenses dans les restaurants et les bars ont grimpé de 1,4 % par rapport à juin. Cependant, les ventes chez les concessionnaires automobiles ont légèrement diminué de 0,3 %, tandis que celles des stations-service ont augmenté de 0,4 % en raison des prix plus élevés à la pompe.
Bien que les chiffres globaux soient encourageants, les économistes soulignent que les consommateurs semblent devenir plus sélectifs dans leurs achats. Les dépenses sur des articles sensibles aux taux d’intérêt, tels que les véhicules automobiles et les meubles, ont baissé, mais ces pertes ont été compensées par des gains dans d’autres domaines, tels que les services alimentaires et les loisirs.
Cette tendance va-t-elle continuer ?
Cette tendance à la sélectivité pourrait s’accentuer, notamment avec la reprise des remboursements des prêts étudiants à partir d’octobre, qui pourrait peser sur les dépenses.
De plus, malgré la robustesse de la consommation, les économistes notent que sa croissance ralentit, bien qu’elle ne s’effondre pas. La Réserve fédérale, cherchant à atténuer la demande et à maîtriser l’inflation, a relevé les taux d’intérêt, ce qui pourrait influencer les décisions futures de politique monétaire.
Crédit image : Nik Shuliahin