Nous accueillons pour ce podcast Louis Chatriot, co-fondateur et CEO d’Alma, une jeune et ambitieuse entreprise française qui propose aux commerçants des solutions de paiement en plusieurs fois et de paiement différé.
Nous revenons ensemble sur la volonté des consommateurs à pouvoir payer leurs achats en plusieurs fois, la nécessité pour les commerçants de proposer une expérience d’achat satisfaisante et comment la finance aide le commerce…
La naissance d’Alma : pourquoi le paiement en plusieurs fois ?
Louis a débuté sa carrière en tant que directeur technique d’une entreprise qu’il a créée. Il a ensuite intégré une entreprise B2B dans la mobilité avant de poursuivre dans le monde du paiement.
En 2016, Louis Chatriot a rejoint Stripe en tant que General Manager Italy. En étant dans cette entreprise, il a rencontré beaucoup de commerçants qui voulaient mettre en place une solution de paiement fractionné et c’est à ce moment-là qu’il a “vu le besoin en France d’une boîte comme Alma.”
En effet, la plupart des banques ne voulaient pas proposer le paiement en plusieurs fois aux PME. Pour Louis, étant donné que “les PME représentent plus de la moitié du marché français du retail en volume”, il fallait trouver une solution qui leur permette de proposer le paiement en plusieurs fois à leurs clients.
Pour répondre à ce bug de marché, Louis a décidé de créer Alma “avec un angle résolument PME au tout début.” Cependant, de grandes enseignes telles que Kusmi Tea, Go Sport ou encore La Fée Maraboutée ont été séduites par la proposition de valeur d’Alma. Depuis, l’entreprise technologique a donc pour objectif de rendre le paiement fractionné accessible au plus grand nombre.
Pour Louis, l’idée d’Alma est assez simple, “en tant que commerçants, tu permets à tes clients de payer en plusieurs fois. Tu vas donc mettre tous les indicateurs au vert : augmentation du taux de conversion client, augmentation du panier moyen en faisant de la montée en gamme. Les stocks vont donc tourner plus vite et la satisfaction utilisateur va également augmenter.”
Des commerçants à l’écoute de leurs clients
L’ADN d’Alma est de remettre la finance au service du commerce. Louis nous explique très justement que “la finance est excessivement utile car c’est ce qui permet de prendre des crédits immobiliers, voitures… Pourtant, c’est un secteur qui ne fait pas l’unanimité auprès des consommateurs.”
Louis ajoute que “la finance a vu le monde comme étant à son service. Chez Alma, on met notre expertise technologique et financière au service du commerce en acceptant notamment le plus grand nombre de commerçants et de clients.”
Pour Louis, c’est assez fascinant car “il y a 20 ans, le consommateur avait peu de choix et avait peu de pouvoir sur la manière dont les marques créaient leurs produits. Aujourd’hui, les DNVB se démarquent de leurs prédécesseurs par leur obsession du client et leur capacité à écouter les consommateurs en créant ce qu’ils veulent.”
Dès lors, le consommateur “commence à s’y habituer” et “à devenir plus exigeant”, poursuit Louis Chatriot. “Le consommateur veut du choix, de la qualité, veut qu’on l’écoute, avoir les options de livraison qui lui correspondent le plus et veut payer comme il l’entend.”
Alma s’inscrit dans cette tendance et a pour objectif d’aider les marchands à répondre aux attentes de leurs clients.
Lorsque les consommateurs effectuent leurs achats chez les commerçants et e-commerçants, ils veulent avoir plusieurs options de paiement. Ils sont notamment 60% à vouloir payer en plusieurs fois. Pour Louis, “si les clients sont heureux, ils reviennent. En e-commerce, ce qui est important c’est de les fidéliser, donc il faut donner aux clients ce qu’ils demandent et l’un des services les plus demandés est le paiement fractionné.”
Le commerce d’aujourd’hui et de demain
Pour faire face à la crise, Louis estime “qu’il y a eu beaucoup d’efforts de la part du gouvernement. Le PGE a fonctionné et on a réussi à éviter de nombreuses faillites d’entreprises.” De plus, côté consommateur, les équipes d’Alma ont pu observer “une diminution du taux de défaut, c’est-à-dire une baisse du nombre de clients qui ne peuvent pas rembourser un crédit.” Pour Louis, cette tendance peut s’expliquer car “d’une part les Français ont fait davantage attention à leurs dépenses, ont plus épargné et d’autre part, beaucoup de licenciements ont été évités.”
Bien sûr, on espère que cette tendance continue, qu’on puisse rouvrir les boutiques et que le e-commerce continue sur sa lancée…
Pour en savoir plus sur cet échange très enrichissant en compagnie de Louis Chatriot, écoutez dès maintenant l’épisode 62 de notre podcast Les Explorateurs du E-Commerce…